la douceur d'un cours de riviere.

un bruissement. le vent soufflait tranquilement dans les branchages et les arbustes. l'eau suivait discretement et aisement son cours dans le lit de la riviere. le ciel etait bleu, les nuages avaient tous étés balayés par la douce alizée qui parcourait le bosquet, permettant au soleil d'inonder de ses rayons la peau pale de l'homme. Un leger sourire venait illuminer le fin visage encadré de longs cheveux argentés. ses yeux etaient clos, masqués par un bandage noir. il ne pouvait rien voir, mais cela ne l'empechait pas de profiter de la beautée de la nature. Il restait totalement immobile, souriant. seuls ses doigts couraient discretement et agilement sur le pommeau de ses katanas, qui pendaient a sa ceinture, sur la gauche.

il portait sur lui son Keikoji aux couleurs d'offoyiss ainsi qu'un hakama d'un blanc pur, etincelant, aveuglant. d'aucun diraient que cette tenue est demodée et inadaptée au combat, mais atheliase y etait habitué, et puis c'etait la tenue habituelle des anciens samourais, ceux qui l'avait elevé et tout enseigné. le combat ainsi que le code d'honneur, code qu'il respectait encore aujourd'hui a la lettre. plus personne n'avait cure de ce damné code d'honneur des kendokas, desormais eteints, mais le non voyant gardait ces principes enfouis en lui, sa ligne de conduite, son code d'honneur, son Bushido.

Quelques moustiques bourdonnaient discretement autour de lui. il resta la, sans bouger, a ecouter les sons de la nature, attendant patiemment son adversaire. l'eau etait calme, coulant doucement. il etait debout sur un rocher a seulement quelques decimetres au dessus de la riviere. Il avait choisi ce lieu pour regler un different qu'il avait eu avec une femme dans une taverne. celle ci etait prete a se battre sur place, mais atheliase avait refusé l'affrontement, preferant le reporter dans un lieu ou ils ne risquaient pas de blesser qui que ce soit, ni de detruire un quelconque bien de valeur. il etait certes passé pour un lache, mais il preferait cela, plutot que de se battre et detruire des biens ne lui appartenant pas ou blessant quelqu'un par inadvertance.

Un clapotement vint rompre la concentration d'Atheliase. le vent parvint jusqu'a lui, et lui apporta un parfum doux, legerement ambré. Son opposant arrivait. Il ne bougea pas pour autant. Il desirait vraiment faire croire a son adversaire qu'il n'etait rien de plus qu'un pauvre infirme arrogant se croyant fort. aussi, pour cela, il resta figé, faisant comme si il n'avait pas entendu l'arrivée de son adversaire.